Projet H2V Thionville
Unité de production d’hydrogène vert et de e-méthanol à Florange - Uckange
Projet H2V Thionville
Unité de production d’hydrogène vert et de e-méthanol à Florange - Uckange
Questions concernant la concertation continue
Retrouvez ici, après modération, l’ensemble des questions publiées sur le site internet lors de la concertation préalable :
Retrouvez ici, après modération, l’ensemble des questions publiées sur le site internet lors de la concertation continue :
À venir…
Réponse :
À venir…
Questions concernant la concertation préalable
Au vue du vote des députés ce 19 juin 2025 qui font marche arrière sur les énergies renouvelables éolien et photovoltaïque peut-on encore présenter ce projet comme de la production d'hydrogène VERT ?
Ce 19 juin H2V nous parlait d'achat d'une ambition d'achat d'énergie renouvelable à hauteur de 50% un objectif qui me semble inatteignable avec ce rétropédalage
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Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
L’actualité à laquelle vous faites référence indique que le projet de loi n'est pas encore voté, il mentionne uniquement qu’un moratoire a été voté le 19 juin dernier au sein de l’Assemblée nationale.
Sur le projet H2V Thionville, l’ambition de la société H2V de conclure des contrats directs d’achat d’électricité renouvelable à hauteur de 50% est toujours d’actualité.Bonjour,
Une estimation annuelle retient en particulier mon attention: 50 camions par jour de biomasse agricole (Co2 biogénique), provenant directement des méthaniseurs lorrains, soit environ 12,500 camions par an (250x50).
Votre projet va t-il transformer l’espace agricole lorrain en un gigantesque méthaniseur ?
La méthanisation est l’une des activités agricoles les plus rentables. Cela va inciter les agriculteurs lorrains à se tourner davantage vers cette activité, vers une agriculture encore plus intensive, extensive, accompagnée d’une utilisation abusive de pesticides et des ressources en eau. D’autres régions sont déjà transformées en gigantesques méthaniseurs ( Sud-Ouest, Charente, Alsace et d’autres). Et c’est un désastre environnemental.
La Champagne, la plaine alsacienne, la Beauce, l’Ile de France , la Charente, et d’autres régions françaises sont déjà des déserts agricoles avec des rivières asséchées tous les étés par des pratiques agricoles abusives.
Et cette pratique va amplifier un phénomène supplémentaire de spéculation et d’accaparement des terres agricoles lorraines par les grosses exploitations agro-industrielles.
Avez vous prévu des garanties environnementales et agricoles écrites, détaillées, réelles et sérieuses ?
Savez vous déjà , très précisément, quels territoires agricoles, quelles communes, seront impactés, ou pas, par le développement de la méthanisation ?
Quelles pratiques agricoles seront associées au développement de la méthanisation ?
Qui a envie de vivre dans un désert agricole avec comme seul horizon d’immenses champs sans vie, arrosés aux pesticides ?
Absolument personne …..
Bonne journée,
Cordialement
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.Le projet H2V Thionville s’approvisionnera en CO2 à partir de méthaniseurs et de sites industriels situés dans un rayon de 100 km autour de l’usine. Environ 50% du CO2 proviendra des méthaniseurs existants, le reste sera fourni par les sites industriels.
Comme évoqué, les méthaniseurs sont déjà présents sur le territoire, dans un rayon de 100 km autour de l’usine, le projet se positionne donc comme un débouché commercial complémentaire et non principal à l’activité de vente de biogaz. En outre, la société H2V n'a pas vocation à transformer l'espace agricole lorrain.
En ce qui concerne la réglementation définissant les carburants renouvelables d’origine non biologiques, incluse dans la directive européenne RED II, celle-ci impose une traçabilité stricte quant aux intrants utilisés pour leur production. Par conséquent, le CO2 biogénique fera, lui aussi, l’objet d’une traçabilité.
Enfin, sur le transport du CO2 biogénique, un approvisionnement directement auprès d’industriels locaux, par pipeline, est également à l’étude. Cette solution permettrait d’acheminer directement le CO2 sous forme gazeuse depuis les unités de capture installées sur les sites industriels et pourrait ainsi diminuer le nombre de camions par jour.
Bonjour, j'ai des questions concernant l'origine de la biomasse: des surfaces seront-elles dédiées à la culture du mais ou autres ? Si oui , sur quelles surfaces ? Avec quel cahier des charges concernant l'usage d'intrants (engrais, pesticides), quelles limites pour l'irrigation ? Comment ces externalités sont-elles prises en compte dans les analyses Cycle de Vie / Bilan Carbone? Est-ce que l’acheminement par voie navigable est jugé suffisamment fiable dans le temps (en relation avec les étiages dus aux sécheresses, à la fonte des glaciers...) ou va-t-il falloir encore plus de poids lourds (diesel) sur les routes pour acheminer de l'hydrogène "vert" vers je ne sais quel utilisateur, à l'autre bout de la France ? Comment vont être gérées les conditions de sécurité par rapport à l'hydrogène en particulier qui est très difficile à contenir? Comment va être impactée la Moselle qui subit déjà des prélevemnts massifs (et un apport d'eau réchauffée) pour la centrale de Cattenom? Pourquoi ne pas privilégier des projets plus petits et maitrisables, répondant à un besoin local afin de limioter les externalités?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
Pour rappel, au sein du projet H2V Thionville, il n’y aura aucun transport de biomasse mais du transport de CO2 biogénique.
Ce CO2 biogénique proviendra de méthaniseurs et de sites industriels situés dans un rayon de 100 km autour de l’usine.
Environ 50% du CO2 proviendra des méthaniseurs existants, le reste sera fourni par les sites industriels.
Les intrants, en l’occurrence le CO2 biogénique, son captage et son transport, seront bien pris en compte dans le bilan carbone du e-méthanol produit.
Le flux de 50 camions par jour est uniquement généré par le transport de ce CO2 biogénique et l’hydrogène produit au sein de l’usine sera utilisée dans le cadre de la transformation en e-méthanol qui sera, quant à lui, entièrement transporté par train.
En ce qui concerne la sécurité de l’usine, le projet relèvera du régime des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE), par conséquent cela implique des exigences réglementaires et des contrôles très strictes. Aussi, des études d’impact et de dangers seront conduites afin de garantir que le projet respecte toutes les normes de sécurité en vigueur.
La société H2V travaille déjà depuis 2023 pour réduire la consommation d’eau de ses usines, elle a fait le choix d'utiliser des technologies de refroidissement moins consommatrices d'eau grâce à l’utilisation de tours adiabatiques au lieu de tours aéroréfrigérantes. Ce choix permettra de diviser par trois la consommation totale d'eau.
En cas de sécheresse, comme toute installation industrielle, l’usine sera tenue de se conformer aux arrêtés préfectoraux en vigueur. Si des mesures de restriction sont imposées par le Préfet, l'installation s'y conformera, ce qui pourrait inclure une réduction ou un arrêt de l'activité.
Enfin, le projet H2V Thionville répond à la stratégie nationale et européenne de décarbonation des transports aériens et maritimes.
Combien d'usines comme celles d'Illange faudrait-il construire par an en France pour annuler à elles seules l'emprunte carbone de la France ?
Si vous voulez-bien me confirmer mon calcul ?
Les données sont le suivantes:
- l'emprunte carbone de la France était de 385 millions de tonnes de CO2 en 2023
- l'usine d'Illange permet d'éviter 160 000 t de gaz carbonique par an
- on prends arbitrairement une période de 100 ans
- le nombre 2 donne une moyenne sur 100 ans
n = 2 x ( 385 000 000 / 160 000 ) / 100
n = +/- 24
En construisant, 24 nouvelles usines par an comme celle d'Illange en France, pendant 100 ans, alors annulerait-on l'emprunte carbone de la France ?
L'usine coûtant environ 1 milliard €, 24 usine reviendraient à 24 milliards € par an pendant 100 ans.
Est-ce qu'on peut en déduire que des usines comme celle Illange mulipliées par 24 chaque année pourraient dispenser la France de tout autre effort en matière d'emprunte carbone?
Plus besoin de voiture électrique, de rénovation énergétique, d'effort sur l'industrie, de taxe carbone etc.. ?
De plus, ce programme de 24 usines par an, permettrait-il à la France de ne plus importer ni gaz ni pétrole, ni essence après une certaine période ?
Plus généralement, sans aller jusqu'à 24 pas an, peut-on en deduire un bon rapport décarbonation/prix pour l'usine d'Illange ? Avec une indicence significative sur la décarbonation de la France ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
Pour rappel, le projet H2V Thionville se construira sur les communes de Florange et Uckange, sur l’ancienne friche industrielle nommée e-log’in 4.
Nous ne pouvons confirmer vos hypothèses et vos calculs puisque le projet H2V Thionville a pour vocation de fournir du e-méthanol aux secteurs maritime et aérien. Il n’est pas possible de comparer l’impact de décarbonation de ces secteurs aux efforts globaux nécessaires à la décarbonation nationale. Aussi, l’annulation ou la réduction de l’empreinte carbone d’un usage de carburant n’a pas d’impact sur l’empreinte carbone des autres usages, l’annulation ou la réduction de l’empreinte carbone s’analyse uniquement par usage.
En ce qui concerne le rapport « décarbonation/prix », les carburants de synthèse (e-méthanol pour le secteur maritime et e-SAF pour le secteur aérien) sont les solutions les plus adéquates puisque les usages ne sont pas électrifiables, en l’état actuel des connaissances.
L'usine Kassø ( European Energy Danemark et Mitsui Japon), dans le sud du Danemark, produira 42 000 tonnes d'e-methanol (3 fois moins qu'Illange) à partir d'hydrogène (produit par électrolyse) et de CO2 biogénique.
Le CO2 biogénique est fourni par une autre usine (biogaz plant, European Energy), à proximité, qui opère la séparation du biogaz issu de methaniseurs agricoles en méthane et CO2 biogénique.
https://ammongas.europeanenergy.com/products/carbon-capture-co2-liquefaction/
Est-ce qu'une telle unité (ou des unités) de séparation CO2-méthane est-elle prévue à Illange? Ou ailleurs ? Est-ce que les agriculteurs pourront livrer directement leur biogaz à Illange?
Etes-vous en contact avec European Energy? Pourriez-vous organiser une visite des usines de Kassø (à 841km d'Illange) pour les élus locaux?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
Le CO2 biogénique pour l’usine H2V Thionville proviendrait de méthaniseurs et d’industriels situés dans un rayon de 100 km. Les unités de séparation CO2-Méthane seront à proximité des méthaniseurs avant chargement des camions.
H2V n'est pas en contact avec European Energy, de ce fait il n'est pas envisageable d'organiser une visite pour les élus locaux.
Dans le cadre de votre proposition, nous vous invitons à vous rapprocher directement des élus concernés.
comment sera acheminé l'hydrogène produit vers les sites d'utilisation
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
L’hydrogène renouvelable et bas carbone produit sur site sera utilisé majoritairement au sein de l’usine dans le cadre de la production du e-méthanol. Une partie de cet hydrogène pourrait bénéficier à la mobilité ou à des industriels.
Cependant, aujourd'hui les besoins en hydrogène ne sont pas exprimés alors tout le dimensionnement de l'usine est réalisé pour l'usage entier de l'hydrogène pour la production de e-méthanol.
L'hydrogène produit par électrolyse a un prix de revient qui est plusieurs fois celui de l'hydrogène produit à partir du gaz naturel. Est-il prévu des subventions d'Etat annuelles pour compenser cette différence tout comme pour le projet d'Air Liquide-Siemens en Normandie, l'ancien projet H2V? Peut-on supposer que le prix de revient du carbone issu de méthaniseurs agricoles ou de l'industrie agro-alimentaire (en passant par l'étape du gaz carbonique liquide) serait au moins 10 fois celui du carbone en provenance de gisement naturels (gaz naturel, charbon, lignite etc..)? Serait-il prévu des subventions d'Etat pour compenser cette différence? Pourrait-on en déduire un prix de revient du methanol produit à Illange d'au moins 5 fois supérieur à celui du même méthanol produit à partir de gisemements naturels? Si c'est le cas, peut-on estimer à environ 30 centimes d'euro par kilo de méthanol produit le montant de la subvention d'Etat nécessaire pour compenser un prix de revient supérieur? L'usine d'Illange produira 150 000 t/an de methanol. Avec une subvention, par exemple, de 30 centimes d'euro par kilo on arriverait alors à 45 millions d'euros par an (150 000 x 1000 x 0.30) Peut-on imaginer que l'usine d'Illange coûte plusieurs dizaines de millions par an au contribuable?
Les émissions de gaz carbonique en France sont de 385 millions de tonne par an an. L'usine d'Illange va éviter 160 000 t de gaz carbonique par an, soit 0,04 % des émissions de gaz carbonique. Comment expliquer au contribuable une dépense annnuelle de plusieurs dizaines de millions d'euros pour éviter 0,04 % des émissions de gaz carbonique? Et aussi expliquer aux riverains 50 camions/jour pour ces 0,04 %? Avec 0,04 %, pourrait-on voir alors dans le projet d'Ilange une action symbolique et de principe pour la planète ? Un symbole à un milliard d'euros ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
Pour rappel, le projet H2V Thionville ne se situe pas à Illange mais sur les communes de Florange et Uckange.
Comme vous le soulignez, le coût de l’hydrogène renouvelable ou bas-carbone reste aujourd’hui supérieur à celui de l’hydrogène d’origine fossile, avec un écart de l’ordre de 7 à 10 €/kg contre 2 à 3 €/kg pour l’hydrogène produit par vapo-reformage du gaz naturel. Cet écart est bien connu et constitue un défi pour la filière.
C’est précisément pour cela que le projet H2V Thionville ne s’inscrit pas dans une logique de concurrence directe avec les usages existants de l’hydrogène "gris", mais vise des marchés spécifiques où un cadre réglementaire impose l’utilisation de carburants renouvelables ou bas-carbone. C’est notamment le cas du secteur maritime et aérien, avec les règlements européens ReFuel EU Aviation et Fuel EU Maritime, qui prévoient des obligations de mise sur le marché assorties de pénalités en cas de non-respect.
Ce cadre réglementaire est structurant pour le développement du projet. Il permet d’envisager un équilibre économique sans nécessairement reposer sur des subventions publiques, même si, comme beaucoup d’acteurs industriels dans la transition énergétique, H2V étudie les opportunités de soutien public disponibles.
Le projet ne doit donc pas être lu uniquement à l’aune de son impact en pourcentage sur les émissions nationales, mais bien comme une contribution ciblée, inscrite dans une dynamique européenne de transformation des usages, avec un marché réel et une logique de substitution progressive.
Pouvez confirmer ces différences entre le projet H2V d'Illange et celui de H2V Marseille et aussi les expliquer?:
H2V Marseille ne produira pas de carburant maritime contrairement à Illange.
Marseille prévoit de livrer du carburant à un aéroport à proximité contrairement à Illange.
Le projet d'Illange est estimé à 800 millions d'euros alors que celui de Marseille est estimé à 1,5 milliard pour une production de 1,5 fois celle d'Illange.
A Marseille H2V c'est associé à l'allemand Hy2Gen et autres alors que H2V est seul à Illange.
A Marseille, le dépot du permis de construire est prévu à la même date que la fin de la concertation alors que c'est un an après la fin de la concertation à Illange.
A Marseille, le CO2 ne sera pas biogénique contrairement à Illange.
Marseille prévoit 60 camions/jour contre 50 à Illange, pour une production de 1,5 fois celle d'Illange.
Votre charte de modération mentionne: "Les contributions n’ayant pas de lien direct avec le projet ou la concertation, correspondant à d’autres sites et activités des porteurs .. seront non publiés ou supprimés."
Si votre charte de modération ne permet pas de publier ces questions parcequ'elles "correspondent à d’autres sites et activités des porteurs du projet", je vous propose cette reformulation qui ne fait pas référence à Marseille:
Est-il prévu d'abandonner la production de carburant maritime?
Est-il prévu de livrer du carburant à un aéroport à proximité?
Le projet d'Illange est estimé à 800 millions d'euros. Prévoyez-vous une réactualisation?
Prévoyer vous une asscociation avec l'allemand Hy2Gen et autres?
Le dépot du permis de construire est-il prévu à la même date que la fin de la concertation ou un an plus tard? Si oui, pourquoi un an?
Est-il prévu d'utilser du CO2 non biogénique ? Par exemple, d'une cimenterie ?
Le nombre de 50 camions/jour fera-t'il l'objet d'une réévaluation?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
Pour rappel, le projet H2V Thionville se construira sur les communes de Florange et Uckange, sur l’ancienne friche industrielle nommée e-log’in 4.
Le projet H2V Thionville va produire de l’hydrogène bas carbone et renouvelable et du e-méthanol à destination des secteurs aérien et maritime.
Le projet développé désormais par H2V et Hy2gen à Marseille Fos est quant à lui un projet de production d’hydrogène, de e-méthanol et de e-SAF. La totalité de la production de ce projet est destiné au secteur aérien, tandis que le projet H2V Thionville exportera du e-méthanol pour le secteur maritime et pour la transformation du e-méthanol en e-SAF pour le secteur aérien.
En ce qui concerne le montant d’investissement du projet H2V Thionville, c’est une estimation, il sera réévalué au fur et à mesure des études d’ingénierie.
A ce jour, la société H2V n’est pas associée à d'autres industriels pour le développement du projet H2V Thionville, néanmoins elle n'exclut pas, à terme, de nouer de nouveaux partenariats.Sur le calendrier prévisionnel du projet, c’est à la suite de la consultation du public qui se déroulera au 1er semestre 2027, que sera déposé le permis de construire, soit avant la fin de l’année 2027. Le démarrage du chantier est programmé au début de l’année 2028.
Aussi, il n’est pas prévu actuellement d’utiliser du CO2 non biogénique provenant d’une cimenterie.
Enfin, le nombre de camions par jour est estimé à 50 maximum, une étude est en cours afin d’évaluer la faisabilité d’un acheminement alternatif du CO2 biogénique, notamment par voie ferroviaire ou par canalisation (pipeline) à partir de sites industriels partenaires.
Le 26 janvier 2021, Air Liquide a finalisé à Bécancour au Québec la construction du plus grand électrolyseur PEM (Membrane Échangeuse de Protons) au monde, à cette date.
Sa capacité est de 20 MW, soit jusqu’à 8,2 tonnes par jour d‘hydrogène bas carbone, soit 3000 t/an.
Or la capacité du project d'Illange est 10 fois celle de Bécancour en 2021: 200MW = 10 x 20 MW et 30000 t/an = 10 x 300t/an.
https://www.basf.com/global/en/media/news-releases/2025/03/p-25-046
Le record 2025 du plus grand électrolyseur en service est à Ludwigshafen pour environ 54MW soit environ 1/4 du projet d'Illange
Ma question est la suivante. Pourquoi mulitplier par 10 à Illange le record 2021 du plus grand électrolyseur au monde et par 4 environ le record 2025?
2)https://www.equinor.com/energy/hydrogen-north-west-europe
L'usine d'Eemshaven produira 1 GW soit 210 000 tonne d'hydrogène à partir de gaz naturel norvégien (non pas à partir d'électolyseur) et compte vendre cet hydrogène en France.
Le prix de revient de l'hydrogène produit à partir du gaz naturel étant 3 à 4 fois inférieur en comparaison avec un électolyseur.
Ma question est la suivante. Comment le projet d'Illange va-t'il faire face à la concurrence de l'usine d'Eemshaven qui a un prix de revient de l'hydrogène 3 à 4 fois inférieur?
Associé à Siemens dans le cadre du projet Normand’Hy, Air Liquide va investir pour 2026 plus de 400 millions d’euros pour construire le plus grand électrolyseur PEM au monde. T
Pour Air Liquide, Normand’Hy représente un investissement de plus de 400 millions d’euros. Un projet soutenu à hauteur de 190 millions d’euros par l’Etat Français dans le cadre des IPCEI (Projets Importants d’Intérêts Européen Commun).
Sa capacité sera jusqu’à 28 000 tonnes d’hydrogène par an. Composé de 12 électrolyseurs, le site aura une capacité de 200 MW.
Air Liquide va investir 400 millions d’euros pour exactement la capacité d'Illange de production d'hydrogène soit 200 MW.
Ma question est la suivante: Le projet d'Illange est estimé à 800 millions d’euros, peut-on alors en déduire une répartition de 400 millions d’euros pour produire de l'hydrogène et 400 millions d’euros pour le carburant?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
Nous ne pouvons comparer des projets du Québec ou de Norvège au projet H2V Thionville puisque nous ne sommes pas sur le même marché. Pour rappel, le projet H2V Thionville vise à produire du e-méthanol à destination des secteurs maritime et aérien.
Sur les investissements, chaque porteur de projet établit un plan de financement propre au projet, le coût peut donc varier fortement d'un projet à un autre. Aussi, l’investissement du projet H2V Thionville n’est pas de 180 millions d’euros mais de 800 millions d’euros pour l’ensemble de l’usine (notamment les électrolyseurs et la méthanolation).
Enfin, pour rappel, le projet H2V Thionville ne se situe pas Illange mais sur les communes de Florange et Uckange.
Vous écrivez: "En ce qui concerne la perspective d'emploi sur le projet H2V Thionville, il est prévu une création de 140 emplois indirects dont 80 emplois directs."
Les chauffeurs des 50 camions de CO2 liquide sont-ils inclus?
Vous écrivez: "CO2 biogénique issu des industries"
Considérez-vous comme biogénique le CO2 produit par un incinérateur ? Par une centrale à charbon ?
Vous écrivez: "H2V étudie des opportunités de subventions au niveau local, national et européen afin de soutenir son financement. Toutefois, le projet reste financièrement viable sans subventions, grâce à un apport combiné de fonds propres et de dette bancaire."
Pourquoi des subventions si le projet est viable (rentable?) sans subvention?
Vous écrivez "un apport combiné de fonds propres et de dette bancaire"
Cela veut-il dire que vous excluez l'idée d'un associé ou d'un investisseur ou d'un autre industriel qui apporterait des fonds ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
Concernant le transport du CO2, la société H2V prévoit de faire appel à des prestataires extérieurs, de ce fait les chauffeurs ne seront pas salariés de l'entreprise H2V.
Comme il est mentionné dans le dossier de concertation, le CO2 biogénique provient des matières organiques telles que les plantes, les déchets organiques ou la combustion de biométhane. De ce fait, un incinérateur qui brûle des matières organiques ou bien des déchets organiques produira du CO2 biogénique. A l'inverse, du CO2 produit par une centrale à charbon, il est considéré comme un CO2 fossile car il est issu de ressources non renouvelables.
Sur le financement du projet H2V Thionville, il serait financé avec un apport en capitaux propres compris entre 30 et 40 % et le solde serait couvert par de la dette bancaire. Comme vous l'avez noté, H2V étudie des opportunités de subventions au niveau local, national et européen afin de soutenir son financement. Toutefois, le projet reste financièrement viable sans subventions, grâce à un apport combiné de fonds propres et de dette bancaire.
Enfin, à ce jour la société H2V n’est pas associée à d'autres industriels pour le développement du projet H2V Thionville, néanmoins elle n'exclut pas, à terme, de nouer de nouveaux partenariats.
L'arrivée chaque jours ouvrable de 50 camions de CO2 liquide est prévue. Etes-vous en mesure d'évaluer la répartition de la provenance du CO2 liquide entre méthaniseurs agricoles et rejets industriels?
- 50% de CO2 agricole et 50% de CO2 industriel ?
- 90% agricole et 10 % industriel ?
Quand cette répartition sera-t'elle annoncée ? Avant la fin de la concertation ?
Dans la régions Grand-Est les 300 (environs) méthaniseurs sont disséminés et sont en grande majorité de petites tailles (à la ferme)
https://www.climaxion.fr/sites/climaxion/files/docutheque/synthese_ademe_2023_vf.pdf
La majorité des installations valorise son énergie en produisant de l'électricié sur place. On compte aussi plusieurs stations d'injection du méthane dans le réseau de gaz naturel (biogaz à la ferme = +/-55% méthane + +/-45% CO2). Ces stations rejettent le CO2 dans l'atmosphère.
https://www.gaz-mobilite.fr/carte-sites-biomethane-france/region/grand-est/
https://observatoire.atmo-grandest.eu/wp-content/uploads/publications/Rapport_methodo_PROD_V2023.pdf
Un certains nombre de camions vont-ils alors sillonner la région Grand-Est pour collecter du CO2 à destination de centrales de liquéfaction ? Etes-vous en mesure d'évaluer le nombre de camions par jour nécessaires pour acheminer le CO2 d'origine agricole vers des centres de liquéfaction ?
Ou comptez-vous equiper les méthaniseurs à la ferme du Grand-Est d'unité de séparation du CO2 et de liquéfaction?
Qui financera la collecte du CO2 agricole, sa séparation du méthane et sa liquéfaction ? Ces coûts sont-ils inclus dans les 800 millions € du projet H2V Illange?
Parmi les méthaniseurs existants de la région Grand-Est, combien seront-ils affectés à Illange pour leur CO2? Combien pour les futurs méthaniseurs?
Est-ce qu'on n'a pas en fait deux projets distincts qui nécessiteraient chacun une concertation?:
- un projet centré sur le CO2: sa séparation, sa collecte, sa liquéfaction et son acheminement vers l'usine d'Illange
- un projet centré sur la production d'e-méthanol à partir d'eau, d'électricié et de CO2 liquide
Dans ce cas, si l'on compare ces deux projets:
- lequel des deux nécessitera-t'il le plus de camions chaque jour?
- lequel est-il le plus difficile à réaliser techniquement, le plus innovant et comptant le plus de réalisations dans le monde?
- lequel a-t'il le plus le chance d'aboutir? D'être financé? Lequel sera-t'il le plus coûteux?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
Pour rappel, le projet H2V Thionville ne se situe pas Illange mais sur les communes de Florange et Uckange.
Concernant la provenance du CO2, une étude est actuellement en cours afin de définir sa répartition exacte, l’ordre de grandeur serait bien de 50% provenant des méthaniseurs et 50% provenant des industriels. L'étude ne sera pas finalisée avant la fin de la concertation, le 20 juin prochain.
Le projet H2V Thionville se veut un projet au service du territoire, il est donc envisagé de se fournir en CO2 auprès des acteurs locaux concernés. La stratégie de financement, de collecte et de liquéfaction est quant à elle confidentielle. Les projets de capture et de liquéfaction de CO2 biogénique seront des projets menés parallèlement par d’autres sociétés spécialisées.
Enfin, le projet H2V Thionville fait déjà l'objet d'une concertation préalable, à ce jour la société H2V n'a pas l'intention de porter de projets sur la production de CO2.
Tønder Biogas is one of the largest and most flexible biogas plants in Europe https://www.tbg.dk/en/about-the-project/
(L'usine de biogaz Tønder Biogas est l'une des plus grandes et adaptables en Europe)
Situé au Dannemark à 847km d'Illange, elle produit par an 48 000 tonnes de CO2 liquide soit 1/5 environ du CO2 liquide nécessaire au projet d'Illange (240 000 tonnes)
Cette production se fait directement, sur place, à partir de 930 000 tonnes de déchets (75% agricole et 25% de l'industrie: agro alimentaire, pharmacie et autre) par méthaniseurs.
Ces méthaniseurs produisent du biogaz composé d'un mélange de méthane et de C02. La séparation méthane - C02 se fait par membranne, le CO2 est ensuite purifié puis liqiuifié. Le méthane restant est injecté dans le réseau de gaz de ville.
La vue aérienne de l'usine (sur le site Internet) est assez impresionnante de par la taille des méthaniseurs, surtout si on imagine cette usine mulitpliée par 5 pour arriver au besoin d'Illange.
Ma question est la suivante. Le projet d'Illange prévoit-il ce genre d'usine de production de CO2 liquide pour 48 000 tonnes (soit 5 usines), ou bien des usines plus petites et plus nombreuses ou au contraire de 1 à 4 méga-usines de production de CO2 liquide?
Si oui, ou seraient situéees ces usines ? Dans un rayon de 100 Km ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos différentes questions.
Pour rappel, le projet H2V Thionville ne se situe pas Illange mais sur les communes de Florange et Uckange.
La technologie utilisée est propre à chaque fournisseur de CO2 biogénique, ils sont libres de leur choix technologique.
Les informations concernant la capacité et les technologies utilisées sont confidentielles cependant toutes les sources de CO2 biogénique sont situées dans un rayon de 100 km de l’usine H2V.
Parvenir à l'arrivée de 50 camions de bio-gaz carbonique liquide par jour, n'est-ce pas là le principal défi? Comment ne pas y voir, à la fois, des prouesses industrielles, technologiques, logistiques et financières. S'agira-t'il d'une première mondiale?
Comment extraire le gaz carbonique de dizaines de cuves agricoles sous bâches pour ensuite le refroidir? Comment adapter ces dizaines de petites installations de méthanisation agricole pour l'extraction du gaz carbonique alors que ces installations n'ont pas été conçues me semble-t'il dans ce but ? Ne s'agit-il pas alors de les revoir pour les remplacer par des méthaniseurs centraux beaucoup plus grands et moins nombreux?
Comment organiser le refroidissement du gaz carbonique pour le rendre liquide ? De combien d'usines ou d'unités de production de gaz carbonique liquide parle-t'on ? Comment organiser la logisitique, le flux de ces camions , le stockage intermédiaire ? Comment financer cette collecte du gaz carbonique et son refroidissement ? Comment convaincre des dizaines d'agriculteurs de s'adaper à la collecte du gaz carbonique ? Comment les inciter financièrement et à quel prix, avec quel financement ? Quel société ou organisme organisera-t'il cette collecte et le refroidissement ? Comment trouver, convaincre et financer (comment?) un ou plusieurs transporteurs routiers pour investir et se lancer dans ce projet ? Prévoyez-vous, pour les camions, la filialie luxembourgeoise de Samfi Invest, la maison mère de H2V?
Le site de la concertation exclut-il cette collecte et ce refroidissement? Si oui, ne méritent-t'ils pas une concertation? Sinon, où peut-on trouver des informations sur cette collecte et refroidissement sur les pages du site Internet de la concertation ? Quel est l'avancement de la réflexion de H2V sur cette collecte ? Lancer une concertation avant l'arrivé à maturié de cette réflexion ne revient-il pas à exclure cette collecte de la concertation ? Ne serait-il pas utile d'en savoir plus sur l'origine du gaz carbonique liquide des 50 camions avant la fin de la concertation ? Pourquoi mettre en avant le nombre de 50 camions sans lui ajouter les camions intermédiaires de collecte, de transport de gaz vers les centres de refroidissement ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
A ce jour, il n’existe pas d'usine en fonctionnement de fabrication de e-méthanol en France. Il est prévu que l’usine de production d’hydrogène renouvelable et bas carbone et de e-méthanol soit composée des aménagements suivants :
- Une unité de production d’hydrogène vert par électrolyse de l’eau
- Une unité de production de e-méthanol, composée d’un réacteur et de deux colonnes de distillation permettant de séparer l’eau du méthanol, d’une hauteur maximale estimée entre 40 et 60 mètres
- Des utilités qui viendraient en support de la production notamment des tours de refroidissement adiabatiques, des unités de traitement de l’eau et des eaux industrielles effluentes, une chaudière destinée à la production de vapeur, deux torchères, équipements de sécurité de 30 mètres et des locaux de type poste de garde, maintenance, etc.
- Un poste de logistique d’export par train du e-méthanol produit et de stockages d’hydrogène comprimé, de CO2 sous forme liquide et de e-méthanol
- Un poste de transformation électrique, propriété de H2V, pour la connexion au réseau de transport d’électricité RTE.
Le CO2 biogénique serait acheminé sous forme liquide par camion depuis des méthaniseurs et des sites industriels situés à proximité du site, dans un périmètre d’environ 100 km.
Sur la stratégie de financement, de collecte et de liquéfaction, elle est quant à elle confidentielle.
Les projets de capture et de liquéfaction de CO2 biogénique seront des projets menés parallèlement par d’autres sociétés spécialisées.
Enfin, La société H2V sera amenée à communiquer sur les avancées de l’approvisionnement de CO2 biogénique ultérieurement, par exemple pendant la phase de la concertation continue.
Il me semble que le projet de Illange de transformation du CO₂ en methanol est un copié-collé du projet chinois JIANGSU SAILBOAT réalisé par CRI (société islandaise Carbon Recycling International, leader mondial de la transformation du CO₂ en methanol)? https://carbonrecycling.com https://carbonrecycling.com/about/news/carbon-recycling-international-cri-and-jiangsu-sailboat-start-up-worlds-most-efficient-co2-to-methanol-plant
Avec cependant, selon mes calculs, des capacités pour H2V Illange 50% supérieures à celle de JIANGSU SAILBOAT. La différence entre le JIANGSU SAILBOAT et Illange est du CO₂ sur place contre du CO₂ par 50 camions.
CRI écrit "We are the first and only company to have realised CO₂ to methanol plants at commercial scale." https://carbonrecycling.com/technology (nous sommes la première et seule société à avoir réalisé une usine de transforation du CO₂ en methanol à une échelle commerciale) Etes-vous en contact avec CRI ? Prévoyez-vous une collaboration? L'achat de leur licence ? Une autre société ? Si oui, pourriez vouz inviter CRI à votre prochaine réunion? Pourriez vous organiser une visite de JIANGSU SAILBOAT pour lés élus locaux?
Le schéma de CRI est plus complet que le votre, il mentionne un Heat recovery (Separator et Loop condenser). Pourriez-vous compléter votre schéma ? https://carbonrecycling.com/technology
Toujour à propos des 50 camions dans un rayon de 100 km. Ce rayon inclus l'Allemagne et le Luxembourg? Peut-on imaginer leur feu-vert pour faire circuler des camions citernes vers une usine liée au nucléaire (éléctricité de Cattenom)?
D'autre part, l'électricité allemande est sale (combustion de lignite) avec les réseaux français et allemand interconnectés. Comment s'assurer que l'électricité allemande n'arrive jamais à Illange?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
En France, il n’existe pas d’usine de production de e-méthanol en opération. Le projet H2V Thionville utilise des techniques et des méthodes développées uniquement pour H2V.
Le schéma proposé dans le dossier de concertation présente le processus qui serait utilisé par H2V.
Concernant le transport, le rayon de 100km inclut une partie de l'Allemagne et du Luxembourg. Au regard de la législation européenne, les transporteurs peuvent circuler librement et transporter de la marchandise vers tous les pays Européens.
Enfin, concernant l’électricité, le réseau européen est interconnecté, l’électricité circule donc d’un pays à un autre. Cependant, la France reste exportatrice nette d’électricité et bénéficie d’un réseau décarboné.
J'ai envoyé un courriel le 21 avril 2025 aux garants de la concertation Madame Nathalie Durant et Mr Jean-François Trassart. A ce jour pas de réponse. Je souhaite une réponse au moins par politesse
Sujet: Implantation de l'usine à proximité d'une agglomération
Les risques. Le coût de la production
->Aménagement routier car celui qui existe est déjà saturé RD953
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions, une réponse vous a été apportée, vous la retrouverez à la question n°10.
Statut d'habitant de Fameck. Une autre question. Est-ce que la planète serait vraiment fachée si au lieu de 50 camions par jour et des méthaniseurs agricoles, on avait juste 5 trains par an de charbon de Pologne? Soit 240.000t < 5 x 50.000t.
Combien de degrés de réchauffement climatique en plus pour la planète à cause de ces 5 trains?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
La société H2V est pleinement consciente des enjeux liés au réchauffement climatique.
Des études sont en cours afin d'analyser tous les types de transport qui pourront être utilisés dans le cadre de l'activité.
Aussi, l’utilisation du charbon est exclue car elle ne correspond pas aux objectifs et perspectives de décarbonations de manière générale, ni aux activités de la société H2V.
Bonjour ,habitant Illange juste en face du port avec vue sur le U4
Y at il un risque de pollution atmosphérique de cette usine ?
Merci pour votre réponse
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
L'usine H2V va produire de l'hydrogène et du e-méthanol. Concernant la production d'hydrogène par électrolyse de l'eau, seul l'oxygène sera rejeté dans l'atmosphère, par conséquent il n'y aura aucun impact sur l'environnement.
Sur la production du e-méthanol, des gaz de purge seront traités par combustion.
Plusieurs solutions sont aujourd’hui à l’étude pour le traitement de ce gaz (condensation, absorption, épuration par voie humide, oxydation).
Dans tous les cas, les émissions devront respecter les seuils réglementaires et les Valeurs Limites d’Émissions (VLE) fixés par arrêté préfectoral.
Sur le plan énergtique global, il est évident que le bilan est négatif
- il ne s'agit pas ici de décarbonation, sauf si l'on estime avoir transféré le Co2 final au-delà des limites de considération
- Budget de départ: comment reunit-on, dans le détail, 800M€?
- Prévisionnel du coût général de fonctionnement de l'unité
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
Le projet est actuellement en phase de concertation préalable, une étape qui vise à informer les habitants, recueillir leurs observations et répondre à leurs préoccupations. Aussi, au regard des études qui sont en cours, nous ne disposons pas d'un bilan carbone finalisé.
En ce qui concerne le coût de fonctionnement de l’usine, du fait que le projet H2V Thionville est en phase de concertation préalable, sa conception n’est pas terminée. Nous disposerons de plus d’éléments d’ici à l’enquête publique, courant 2026.
Concernant le financement du projet H2V Thionville, il serait financé avec un apport en capitaux propres compris entre 30 et 40 % et le solde serait couvert par de la dette bancaire. H2V étudie des opportunités de subventions au niveau local, national et européen afin de soutenir son financement. Toutefois, le projet reste financièrement viable sans subventions, grâce à un apport combiné de fonds propres et de dette bancaire.
De quelle façon RTE a-t'elle validé la crédibilité à accorder à H2V et le réalisme, la faisabilité technique et financière de son projet avant de s'engager à ses côtés dans cette réunion? RTE a t'elle pris connaissance des derniers bilans comptables de H2V? De son chiffre d'affaire? De son bénéfice comptable? De son business plan? De son effectif total équivalent temps plein? De celui dédié à Thionvile-Illange? Quel est le montant des subventions publiques perçues par H2V pour Thionville-Illange? De qui proviennent-elles? Il-y a t'il eu appel d'offre? H2V a-t'il déja produit et vendu de l'hydrogène? Ou s'agit-il d'une autre entité juridique? D'autres acteurs? RTE perçoit-elle la maison mère de H2V, Samfi Invest, comme un acteur industriel ou bien comme une société d'investissement multi-secteurs? Comment RTE s'explique-t'elle la non-participation d'acteur majeur de l'énergie ou de l'industrie au sein du capital de H2V? RTE envisage-t'elle l'impossibilité d'H2V de lever les fonds nécessaire à la réalistion du projet de Thionville-Illange auprès de banques privées?
Le prestations de RTE pour H2V font-elles l'objet d'une facturation soumise à la TVA? La relation RTE-H2V pour Thionville fait-elle l'objet d'une signature? Si oui, de quel document s'agit-il? Le document signé, s'il existe, est-il accessible aux élus locaux? Quel est l'effectif équivalent temps plein de RTE dédié à H2V Thionville? Pour quel coût? Sur quelle ligne budgétaire? Sur quelle base juridique? Quels contrôles et gouvernance sont-ils mis en oeuvre au sein de RTE dans le cadre du projet H2V Thionvile-Illange?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
RTE, en tant que gestionnaire du réseau public de transport d'électricité, assure les missions qui lui ont été confiées par la législation.
Les réseaux de transport d’électricité sont restés des monopoles et, à ce titre, doivent assurer un accès transparent et non-discriminatoire aux utilisateurs du réseau, pour permettre l’acheminement de l’énergie des fournisseurs vers leurs clients. Afin garantir son efficacité économique et son indépendance vis-à-vis des acteurs, ce monopole est soumis à une régulation, exercée en France par la CRE (Commission de régulation de l’énergie).
Au titre des mesures destinées à renforcer le caractère non discriminatoire de l’accès au réseau, condition de réalisation d’un marché intérieur de l’électricité plus intégré, l’article L. 111-22 du code de l’énergie impose au gestionnaire de réseau de transport de réunir « dans un code de bonne conduite approuvé par la Commission de régulation de l’énergie, les mesures d’organisation interne prises pour prévenir les risques de pratique discriminatoire en matière d’accès des tiers au réseau ».
Le raccordement d’utilisateurs au réseau de transport d’électricité entre non seulement dans les prérogatives de RTE, mais, au-delà constitue une obligation légale. Le financement de leur raccordement au réseau de transport d’électricité repose largement sur les clients demandeurs. Dans ce cadre, RTE dispose d’informations considérées comme commercialement sensibles sur les projets de ses clients qui ne peuvent être rendues publiques.
Dans le cadre de son projet, H2V a sollicité RTE afin que lui soit proposée une solution de raccordement de son installation au réseau public de transport d’électricité. Après avoir vérifié que la demande remplissait l’ensemble des conditions prévues à l’article 1.4.1 de la Documentation technique de référence, dans le cadre de ses obligations légales, RTE a instruit cette demande et a transmis une proposition technique et financière de raccordement à H2V. Celle-ci a été paraphée par H2V, le 21 novembre 2022. Ce document confidentiel engage les deux parties.
Il prévoit notamment le montant de la contribution financière à la charge de H2V pour la mise en œuvre de la solution de raccordement proposée, ainsi qu’un échéancier de règlement des sommes dues.
Ces sommes permettent à RTE d’allouer les moyens nécessaires à la conduite des études, puis à terme, à la réalisation des travaux.
Dans la mesure où H2V satisfait régulièrement à ses obligations, RTE assure la conduite du projet de raccordement électrique dans ses phases de concertation, d’études d’ingénierie, d’autorisations administratives, de préparation et de réalisation des travaux.
Ce faisant, dans le cadre de l’article L122-1 alinéa III du code de l’environnement définissant la notion de projet, RTE participe avec H2V, en tant que maître d’ouvrage associé, à la concertation préalable du public sous l’égide des gants de la CNDP qui est menée sur le territoire. Celle-ci qui concerne l’ensemble des composantes inhérentes et exclusives à la réalisation du projet et donc le raccordement électrique au réseau de transport du site industriel projeté.
En conclusion, la relation entre H2V et RTE s’inscrit donc dans un dispositif contractuel qui s’applique de manière équitable et non discriminatoire à l’ensemble des clients qui souhaitent se raccorder au réseau public de transport d’électricité, selon les conditions en vigueur. Cela garantit à la fois l’avancement du projet de raccordement, tout en limitant les risques financiers supportés par RTE, susceptibles de se répercuter in fine sur l’ensemble des utilisateurs du réseau de transport d’électricité.
L' implantation d' une USINE À HYDROGÈNE VERT à proximité d' une agglomération BONNE MAUVAISE IDÉE
Avez vous pensé aux réseaux routiers pour accès à ce site la RD 953 n' est plus adaptée elle est déjà à saturation
En sachant qu' une plateforme logistique est prévue pratiquement en face de votre site
Concernant l' usine projetée pouvez vous nous garantir sur:
-Les risques liés à ce genre d 'activité (explosive,inflammable)
-La réalisation d' un réseau routier adapté pour les deux sites
-Le coût de la production est élevé pour ce genre d' activité Rendement énergétique faible
-Ecologiquement il faut beaucoup d électricité
Alors où est l'écologie
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos différentes questions.
Nous sommes pleinement conscients des enjeux liés à la congestion routière, c’est pourquoi, une étude est en cours pour évaluer la faisabilité d’un acheminement alternatif du CO2 biogénique, notamment par voie ferroviaire ou par canalisation (pipeline) à partir de sites industriels partenaires.
Par ailleurs, le transport du e-méthanol produit sur le site est prévu entièrement par train, ce qui permettra de maîtriser significativement les flux de poids lourds liés à l’exportation et de ne pas accroître la pression sur le réseau routier local.
En ce qui concerne les risques industriels liés à l'usine, notamment les risques d’explosion, le projet relèvera du régime des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Le site pourrait être classé Seveso seuil bas, ce qui implique des exigences réglementaires et des contrôles très strictes.
Des études d’impact et de dangers seront conduites pour garantir que le projet respecte toutes les normes de sécurité en vigueur.
La conception de l’installation vise à contenir tout risque à l’intérieur du site, même en cas d’incident exceptionnel.
Aussi, nous vous invitons à consulter les documents relatifs à la réunion thématique n°2 sur les enjeux environnementaux et risques industriels que vous retrouverez ici.
Enfin, en ce qui concerne le coût de la production d’hydrogène renouvelable et bas-carbone, il est effectivement plus élevé que la production d’hydrogène d’origine fossile. Cela est notamment dû au coût des installations (électrolyseurs) et de l’électricité.
Cependant, la réglementation Européenne en vigueur impose via la Directive RED (Renewable Energy Directive) une réduction de -70% de gaz à effet de serre par rapport à un seuil fossile pour la production d’hydrogène renouvelable et bas-carbone.
Analyse de risque du projet
• Quel est le détail des analyses de risque du projet, en particulier des fournisseur de technologie?
• Analyse de risque au regard de la variation des normes européenne et en particulier Green Deal?
• Impact du prix de l'électricité sur le projet
• Traitement des terres polluées
Dans l'Est Moselle il y a un projet H2 Blanc est il compatible avec celui-ci et impact
Réponse :
Nous vous remercions pour vos questions relatives à l'analyse des risques du projet H2V Thionville.
Le projet H2V relèvera du régime des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Il pourrait être classé Seveso seuil bas, ce qui implique des exigences réglementaires très strictes. Des études d’impact et de dangers seront conduites pour garantir que le projet respecte toutes les normes de sécurité en vigueur. La conception de l’installation vise à contenir tout risque à l’intérieur du site, même en cas d’incident exceptionnel.
Concernant le prix de l'électricité, il représente 60 à 70% du prix final de la molécule d'hydrogène produite.
Aussi, le terrain est compatible aujourd'hui avec une activité industrielle, moyennant un plan de gestion qui est en cours d'élaboration. L'installation doit être construite sur un remblai, permettant ainsi de ne pas toucher au terrain existant. Pour autant, une étude de base a été réalisée et si nous étions amenés, dans le cadre des travaux, à déplacer de la terre, elle serait traitée en filière spécialisée dans le plus strict respect de la réglementation.
Enfin, l’exploitation des sources d’hydrogène blanc reste encore incertaine, complexe et très coûteuse. Les scientifiques, à l’origine de la découverte du gisement en Moselle, ont précisé « qu'il nous faut inventer de nouveaux systèmes pour l’exploiter ». L’exploitation de l’hydrogène blanc ne peut être considérée, à moyen terme, comme une solution d’approvisionnement crédible pour répondre aux enjeux de décarbonation.
environnement
• Le bilan carbone inclut il les transports?
• Comment s'inscrit le projet dans le futur réseau urbain de chaleur
• Comment sont traités les rejets, aqueux, gazeux?
• Définition des zones ATEX, et comptabilité avec les transports (fer, route)
• Quel est la part d'argent public dans le projet. 800M€ pour 160 000 t soit 5000€/t
Le bilan carbone comparé pour l'argent public avec la mise en valeur du transport en commun, co-voiture…..
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions. Comme évoqué dans votre question précédente, des études sont en cours, de ce fait le bilan carbone n'est pas finalisé. La production d’hydrogène entrainerait le rejet dans l’atmosphère d’oxygène, issue de l’électrolyse, et de vapeur d’eau issue du process de refroidissement. Ces rejets n’auraient aucun impact sur l’environnement. Concernant la production du e-méthanol, cette dernière entrainerait la formation de gaz de purge. La quantité et la composition de ce gaz varient notamment en fonction de la pureté et de la composition du CO2 approvisionné. Le gaz de purge serait majoritairement composé d’hydrogène, de CO2 et de e-méthanol. Plusieurs solutions sont aujourd’hui à l’étude pour le traitement de ce gaz (condensation, absorption, épuration par voie humide, oxydation). Dans tous les cas, les émissions devront respecter les seuils réglementaires et les Valeurs Limites d’Émissions (VLE) fixés par arrêté préfectoral.
Les rejets aqueux, quant à eux, sont estimés aujourd’hui à 325 000 m3/an, principalement issus de la purification de l’eau selon les différents niveaux nécessaires au process. Ces effluents seraient traités sur site afin de respecter les normes de rejet dans le milieu naturel. La possibilité de réutiliser ces eaux après traitement, notamment dans le circuit de refroidissement, sera étudiée.
En ce qui concerne le futur réseau urbain de chaleur, les électrolyseurs dégagent de la chaleur, difficilement valorisable en raison d'une température basse. L'intégration au futur réseau de chaleur via une pompe à chaleur sera étudiée.
Pour les zones ATEX, elles ne déborderont pas les limites du site. La norme NF EN 60079-10-1 sera appliquée pour définir les zones ATEX. Le zonage ATEX concernera principalement les zones de production d'hydrogène, les stockages (hydrogène et méthanol), les baies de remplissage des camions et la production de méthanol. Des systèmes de détection, de mise en sécurité et de ventilation sont prévus pour maximiser la sécurité autant que possible. Nous vous invitons à consulter le dossier de concertation où nous avons listé des exemples de mesures de sécurité.
Enfin, le projet H2V Thionville serait financé avec un apport en capitaux propres compris entre 30 et 40 % et le solde serait couvert par de la dette bancaire. H2V étudie des opportunités de subventions au niveau local, national et européen afin de soutenir son financement. Toutefois, le projet reste financièrement viable sans subventions, grâce à un apport combiné de fonds propres et de dette bancaire.
Transport
• Pourquoi ne pas utiliser le CO2 de la sidérurgie issu du gaz naturel? Et éviter les transport camions?
• Quel impact sur la circulation.
Le bilan carbone inclut il les transports?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos différentes questions relatives au projet H2V Thionville.
Actuellement, l’approvisionnement en CO₂ biogénique, sous forme liquide, est envisagé principalement par camion, à partir de méthaniseurs et de sites industriels situés dans un rayon d’environ 100 km autour du site.
Cela étant, nous sommes pleinement conscients des enjeux liés à la congestion routière et à la réduction de l’empreinte carbone des transports. C’est pourquoi, une étude est en cours pour évaluer la faisabilité d’un acheminement alternatif, notamment par voie ferroviaire ou par canalisation (pipe) à partir de sites industriels partenaires.
Par ailleurs, le transport du e-méthanol produit sur le site est prévu entièrement par train, ce qui permettra de maîtriser significativement les flux de poids lourds liés à l’exportation et de ne pas accroître la pression sur le réseau routier local.
Dans le cas où un usage local de l’hydrogène produit serait identifié, l’approvisionnement de stations-service à l'hydrogène pourrait nécessiter un trafic de camions « tube-trailer ».
A ce jour, au regard des études en cours, le bilan carbone n'est pas finalisé.
Quels sont les travaux pour la liaison souterraine entre le poste électrique et l'usine H2V?
Quels sont les 80 emplois?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos questions.
Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) réalisera le raccordement électrique de la future usine au Réseau Public de Transport d’électricité. Les modalités de raccordement proposées par RTE s’appuieront sur la création d’une liaison souterraine de 225 000 volts raccordée au poste existant de Saint-Hubert (situé sur la commune d’Uckange et distant d’environ 2 km à vol d’oiseau du site H2V). Les travaux consisteront à poser des fourreaux d'environ 60 cm de largeur à environ 1,5 m de profondeur en fond de fouille pour accueillir les câbles électriques pour relier les deux sites, suivant un tracé qui reste, à ce stade, à déterminer selon les différents enjeux contextuels du territoire (environnementaux, urbanistique, techniques, économiques..). Vous pouvez consulter les caractéristiques principales du raccordement sur l’onglet LaDocumentation > PrésentationRéunionPubliquedOuverture.
En ce qui concerne les emplois au sein de l'usine H2V Thionville, le projet prévoit la création de 80 emplois directs (140 emplois directs et non-directs), non délocalisables car liés à l’exploitation des unités de production sur site. Ce sont des postes qualifiés dans des domaines variés : production, maintenance, contrôle qualité, électricité, instrumentation, procédés, ressources humaines, QHSE (Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement), etc. Ces emplois viendront s’ajouter aux emplois indirects générés pendant la phase de construction, ainsi qu’aux retombées économiques sur le territoire.
Le dossier de présentation indique que l'approvisionnement en CO2 nécessitera 50 camions par jour.
Pourtant le site semble situé à proximité de la voie ferrée.
Est-il envisageable de mettre en place une installation embranchée pour un approvisionnement par train (1 train de fret complet correspondant environ aux 50 camions évoqués) afin de limiter la congestion routière et l'empreinte carbone des flux logistiques ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Actuellement, l’approvisionnement en CO₂ biogénique, sous forme liquide, est envisagé principalement par camion, à partir de méthaniseurs et de sites industriels situés dans un rayon d’environ 100 km autour du site.
Cela étant, nous sommes pleinement conscients des enjeux liés à la congestion routière et à la réduction de l’empreinte carbone des transports. C’est pourquoi, une étude est en cours pour évaluer la faisabilité d’un acheminement alternatif, notamment par voie ferroviaire ou par canalisation (pipe) à partir de sites industriels partenaires.
Par ailleurs, le transport du e-méthanol produit sur le site est prévu entièrement par train, ce qui permettra de réduire significativement les flux de poids lourds liés à l’exportation et d’alléger la pression sur le réseau routier local.
La consommation d'eau annuelle envisagée est de 700 000 tonnes. Cela correspond environ à la consommation domestique de 10 000 personnes.
Avec l'augmentation du risque de sécheresse, l'installation envisagée devrait-elle fermer une partie de l'année pour assurer l'approvisionnement pour les usages prioritaires (domestiques, agricoles...) ?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Concernant la consommation d'eau de l'usine, une étude d’approvisionnement en eau industrielle a été réalisée en 2023 pour identifier les alternatives possibles. Les différentes solutions techniques seront examinées dans le cadre de la préparation du dossier d’autorisation environnementale.
Aussi, H2V travaille déjà depuis 2023 pour réduire la consommation d'eau de ses usines et a fait le choix d'utiliser des technologies de refroidissement moins consommatrices d'eau (tours adiabatiques au lieu de tours aéroréfrigérantes). Ce choix permet de diviser par 3 la consommation totale d'eau.
Par ailleurs, plusieurs mesures sont prévues en particulier en cas de restriction liée à la sécheresse ou aux périodes d'étiages :
- Mise en place de réservoirs de stockage d’eau,
- Réutilisation d'eaux internes,
- Baisse de l'activité.
Enfin, comme toute installation industrielle, la société H2V sera tenue de se conformer aux arrêtés préfectoraux en vigueur en cas de sécheresse. Si des mesures de restriction sont imposées par l'autorité administrative, l'installation devra s'y conformer, ce qui pourrait inclure une réduction ou un arrêt de l'activité.
Qu'est-il prévu concernant les problématiques déjà existantes des terrains avoisinants concernant les inondations, l'évacuation des eaux usées, le non respect des limitations de vitesse, l'engorgement de la départementale aux heures de pointe, la décôte des logements qui était entouré de nature, la sécurisation routière des habitants l'augmentation du flux de comions? tout cela pour un budget énorme et seulement 80 emplois, oui seulement!
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour vos différentes questions.
Concernant les risques d’inondation et la gestion des eaux, nous avons pleinement conscience des problématiques déjà présentes sur les terrains avoisinants. Le site d’implantation est situé sur les communes de Florange et Uckange, toutes deux couvertes par un Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI). Le projet respectera strictement les préconisations de ce plan. Des études hydrauliques spécifiques permettront de vérifier que le projet ne dégrade pas la situation existante et, si besoin, des aménagements adaptés seront prévus pour accompagner les enjeux de gestion des eaux pluviales.
S’agissant de la circulation routière et de la sécurité, une étude d’impact intégrera un volet dédié au trafic routier, notamment aux flux de camions, à l’engorgement de la voirie départementale aux heures de pointe, ainsi qu’aux conditions de sécurité routière dans les quartiers résidentiels. Le projet s’inscrit dans une zone à vocation industrielle et logistique, mais tout sera mis en œuvre pour limiter l’impact sur les routes environnantes.
En ce qui concerne l’emploi, le projet prévoit la création de 80 emplois directs (140 emplois directs et non-directs), non délocalisables car liés à l’exploitation des unités de production sur site. Ce sont des postes qualifiés dans des domaines variés : production, maintenance, contrôle qualité, électricité, instrumentation, procédés, ressources humaines, QHSE (Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement), etc. Ces emplois viendront s’ajouter aux emplois indirects générés pendant la phase de construction, ainsi qu’aux retombées économiques sur le territoire.
Pourquoi les habitants n'ont-ils pas été informés de ce projet avant ça validation? Quelle polution sonore et visuelle va créer cette construction sur des terrains actuellement végétalisés totalement? Quels sont les risques comme celui de l'explosion en cas de problème? L'eau ne s'évacue déjà pas en cas de fortes pluies, que pensez-vous? que cela va s'améliorer la situation, non cela va l'agraver car l'eau aura moins de place.
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Le projet est actuellement en phase de concertation préalable, une étape qui vise précisément à informer les habitants, recueillir leurs observations et répondre à leurs préoccupations. Il ne s’agit donc pas d’un projet validé ou finalisé, mais d’un moment de dialogue ouvert, en amont des décisions, pour co-construire le projet avec l’ensemble des parties prenantes, dont les riverains.
Concernant l’implantation, le projet prévoit de s’installer sur une ancienne friche industrielle qui appartenait à ArcelorMittal, située dans une zone d’activités, donc déjà artificialisée et non accessible au public. Il ne s’agit donc pas d’un espace naturel ou végétalisé ouvert. Néanmoins, une étude paysagère sera réalisée et des mesures d’intégration visuelle pourront être mises en œuvre afin de limiter l’impact sur l’environnement alentour.
Dans le cadre de la demande d'autorisation environnementale unique qui sera déposée par H2V, une étude acoustique devra également être réalisée. Cette étude acoustique permettra d'évaluer les niveaux de bruits actuels aux abords du site, de caractériser les émissions potentielles des futures installations et les moyens de maîtrise et de réduction adaptés. Dans tous les cas, H2V s'engage à respecter la règlementation actuelle relative au bruit, qui fixe à 70 décibels en journée et à 60 décibels la nuit les niveaux maximum de bruits applicables aux bornes du site (arrêté ministériel du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l'environnement par les installations classées ppur la protection de l'environnement). Le projet devra également respecter la règlementation ICPE, qui exige que l'augmentation par rapport aux niveaux de bruits actuels ne dépasse pas +5 dBs en journée et +3 dBs la nuit.
Sur les questions de sécurité, notamment les risques d’explosion, le projet relèvera du régime des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Il pourrait être classé Seveso seuil bas, ce qui implique des exigences réglementaires très strictes. Des études d’impact et de dangers seront conduites pour garantir que le projet respecte toutes les normes de sécurité en vigueur. La conception de l’installation vise à contenir tout risque à l’intérieur du site, même en cas d’incident exceptionnel.
Enfin, concernant les risques d’inondation, nous avons bien noté vos préoccupations. Le site est situé dans un secteur couvert par un Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI), que le projet respectera rigoureusement. Des études hydrauliques spécifiques permettront de vérifier que le projet ne dégrade pas la situation existante et, si besoin, des aménagements adaptés seront prévus pour accompagner les enjeux de gestion des eaux pluviales.
Pourquoi créer cette structure alors que l'université de Lorraine par de resource considère sous nos pieds en Lorraine et sans avoir à créer d'usine énergivore?
Réponse :
Bonjour,
Nous vous remercions pour votre question.
Vous faites ici sans doute référence à l'hydrogène ""blanc"" qui se trouve naturellement dans le sous-sol lorrain. Malgré l'identification d'importants gisements, L’exploitation de ces sources d’hydrogène blanc dans les sous-sols de Moselle reste encore incertaine, complexe et très coûteuse. Comme le reconnaissent les scientifiques à l’origine de la découverte du gisement en Moselle, « il nous faut inventer de nouveaux systèmes pour l’exploiter » (Jacques Pironon, directeur de recherche au laboratoire GeoRessources de l'Université de Lorraine et au CNRS : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/moselle/metz/energie-le-plus-gros-gisement-d-hydrogene-blanc-du-monde-decouvert-en-lorraine-un-futur-eldorado-mais-pour-qui-2888582.html).
Aussi, l’exploitation de l’hydrogène blanc ne peut-elle être considérée à moyen terme comme une solution d’approvisionnement crédible pour répondre aux enjeux de décarbonation.