Selon sa propre sensibilité politique, on verra les subventions parisiennes d'H2V comme une impulsion qui aboutira à une usine à Thionville-Illange. Ou bien, au contraire, on verra beaucoup de com au frais du contribuable avec un mince espoir de réalisation. Les élus de terrains doivent trancher : soutenir ou non ce projet. Opter pour l'attentisme et la passivité n’annonce pas un soutien. Chacun admettra qu’attendre tout simplement que l'usine arrive en soupoudrant quelques subventions ne conduira pas à sa réalisation. Soutenir, c'est avant tout contribuer à renforcer les équipes du projet. Pour cela une augmentation des effectifs est indispensable tout comme leurs déplacements, dès aujourd'hui vers le site de la futur usine, dans de nouveaux bureaux. Les effectifs actuels, trop faibles à mon avis, risquent de poser un problème de crédibilité et de délais trop longs, d'échéance trop lointaine. Cette augmentation d'effectif permettra de progresser sur trois volets :

- la communication de H2V avec le soutien de 2Concert est excellente, il s'agit de la maintenir

- la conception de l'usine en est au stade de l'esquisse, il faut avancer et passer à une conception détaillée. Il s’agit de trancher, de décider des options industrielles sans tarder L’idée d’attendre les résultats de la concertation pour avancer n’exprime qu’un sous-effectif.

- la recherche de financement et de partenariat pourra commencer, aussi une prospection à la recherche d’investisseurs. On peut envisager du lobbying auprès d’élus locaux dans le but de décrocher une

participation par exemple d’EDF et/ou une filiale, RTE, SNCF, CDC etc.

Un effectif de 20 temps-pleins in situ me semble un minimum. Cependant, une réduction du périmètre de l’activité en se limitant à la seule production d’hydrogène serait nécessaire si l’effectif se limite à 20. Cette augmentation d'effectif demandera un contrôle et une gouvernance renforcée des collectivités territoriales. Pour cela, une nouvelle société anonyme de droit français "newCo" pourrait être créée avec à son capital des collectivités territoriales à hauteur de 10% le reste du capital étant détenu par H2V. Une solution à l’Allemande. Ces 10% permettent un droit de regard et une redirection des subventions nationales vers Thionville. Pour un contrôle renforcé, les collectivités territoriales ne subventionneront pas newCo mais paieront sur facture, après appel d’offre, des journées de prestations (par exemple 1000 €/jour pour un chef de projet, 800€/jour pour un ingénieur etc... Sur des contrats de 5 ans.) Il s’agira de prestations de communication, de travaux d’ingénierie technique et financière et de prospections. L’électeur comprendra que le rôle des collectivités territoriales et de préparer de façon la plus aboutie possible des projets industriels dans le but d’attirer aux mieux des investisseurs, des industriels. Pour cela des prestations de haut niveau son nécessaire. Convaincre demande de l’expertise et du temps de travail, alors on sous-traite à newCo. En portant le capital de newCo à 10 M€ au minimum, en en la dotant d’un beau carnet de commande (prestations aux collectivités territoriales) et en assurant son chiffre d’affaires pour au minimum 5 ans, les banques devraient suivre. Un bras de levier pour lever des fonds.

Même avec un effectif renforcé, newCo ne disposera pas du savoir faire et de l’expertise nécessaire pour concevoir une usine. L’objectif de newCo sera de céder au plus vite le projet à un véritable acteur industriel qui lui réalisera cette usine. Avec, bien sûr, une reprise possible du personnel et l’encaissement par H2V des montants de la cession. Cependant, dès aujourd’hui, une mini unité de production d’hydrogène par électrolyse pourrait être mise en place sur le site d’Illange, une station-service clé-en main vendant de l’hydrogène, financée à 100% par les collectivités territoriales sous la maîtrise d’œuvre de newCO. Ce serait excellent pour la communication et la prospection, pour les banques.

​

Réponse :

​

Bonjour,

Nous vous remercions pour votre avis.

Le projet est actuellement en phase de concertation préalable, une étape qui vise précisément à informer les habitants, recueillir leurs observations et répondre à leurs préoccupations. C'est un moment de dialogue ouvert, en amont des décisions, pour co-construire le projet avec l’ensemble des parties prenantes.

En ce qui concerne la perspective d'emploi sur le projet H2V Thionville, il est prévu une création de 140 emplois indirects dont 80 emplois directs. Ce recrutement s'effectuera dans différents domaines : production, contrôle, ressources humaines, Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement (QHSE), ou bien encore technique (électricien, méthode, utilités, process, instrumentiste …).

Il y aura également des besoins en sous-traitance locale notamment dans le cadre de la construction de l’usine et pour des opérations de maintenance en phase d’exploitation.

A ce jour, il n'est pas prévu de créer une nouvelle société avec des fonds publics, la société H2V reste le maitre d'ouvrage principal du projet H2V Thionville.

​